une grossesse millimétrée

Accueillir un enfant trisomique : une grossesse millimétrée

A la suite de notre décision, nous avons été reçu à l’hôpital Trousseau. La sage femme était ravie de nous revoir heureux. Elle nous a tout de suite mise en relation avec un nouveau médecin. Le médecin a mis en place un suivi millimétré de la grossesse pour surveiller le bon développement de notre petite Alix.

Une fin de grossesse millimétrée et très sportive.

Pour une fin de grossesse millimétrée, ma femme n’a pas eu beaucoup de temps pour se reposer. En effet il fallait se rendre au rendez vous quasiment tous les deux jours hors week-end. Le médecin a donc mis en place un monitoring par semaine ainsi qu’un échodoppler. Nous avions droit à un suivi millimétré. Bien évidemment au vu des horaires nous sommes venus à chaque fois en transport en commun. Ma femme faisait beaucoup de marche pendant la grossesse. Par ailleurs, après chaque examen, je demande à mon épouse comment va Alix, si son cœur bat bien et j’en passe. Malheureusement à notre grand désespoir Alix ne prend pas beaucoup de poids. Elle garde son petit poids et son petit tour de taille. De surcroit, elle garde les signes qui nous ont permis de déceler la trisomie. Malgré cela, nous gardons l’espoir qu’elle ne naisse pas prématurément.

La première hospitalisation

Au vu de sa courbe de poids, le gynécologue reste dubitatif. Tout d’abord, il pense à un déclenchement. Cependant nous sommes à seulement 32 semaines d’aménorrhées. De plus, nous disons au médecin que nous ne sommes pas prêts. Il passe alors plusieurs minutes à réfléchir. De peur qu’Alix ne doive arriver plus tôt que prévu, il décide d’hospitaliser ma femme pour une cure de corticoïde. Par contre, faute de place nous sommes rentrés pour préparer la valise de mon épouse. Aussitôt prêts nous sommes revenus à l’hôpital. En vu de l’hospitalisation nous sommes passés par le service des urgences. En plus de l’attente ma femme a droit à sa première injection en intra musculaire. Plus tard, en fin de journée nous montons en chambre. Après un petit moment je me vois contraint de les quitter. Par conséquence je prends seul le chemin du retour avec un petit pincement au cœur.

La peur de l’accouchement prématuré

En premier lieu nous apprenons que la cure de corticoïde permet la maturation des poumons. Par conséquent se pose à nous la question d’une arrivée plus tôt que prévu. En revanche, le gynécologue nous a rassuré sur ce sujet. Il laisse à Alix la chance de prendre du poids. Cependant, il programme pour nous un entretien avec le chef de la néonatologie. En effet le suivi de cette grossesse millimétrée ne laisse rien au hasard. Malgré une angoisse palpable nous étions à chaque fois rassuré. Pour notre sortie, l’équipe a mise en place l’hospitalisation à domicile. Autrement dit diminution de nos trajets quasi quotidien pour l’hôpital TROUSSEAU. En somme, tout était prêt, il ne restait plus qu’à attendre la sortie. Pour ma part, à chaque pause méridienne je suis venu pendant ces trois jours. Ce fut plus long que ce que je pensais.